Carborundum
Mise au point par Henri Goetz dans les années 60, cette technique en relief utilise un matériau extrêmement dur, le carborundum (un abrasif) mélangé soit à des vernis, des résines ou des colles acryliques. Différents tons de gris sont obtenus en fonction du calibre des grains ou de la densité des pulvérisations. Le mélange pâteux des deux produits appliqué et travaillé sur une plaque (cuivre, zinc, métal, plaques offset usagées, plexiglas…) donne en séchant une matière très dure, plus ou moins épaisse suivant la valeur du grain utilisé et les effets que l’on souhaite obtenir. Cette préparation offre l’avantage de pouvoir être encrée, essuyée et imprimée comme une gravure en taille-douce, sans avoir à creuser le métal.
L’encre employée est la même que pour la taille-douce, rendue plus fluide pour permettre un encrage au pinceau, avec des brosses plus ou moins larges selon les surfaces à encrer. L’essuyage peut se faire à la tarlatane, avec éventuellement un fini au papier de soie lorsqu’il s’agit de surfaces avec des grains de carborundum particulièrement fins.
L’impression se fait sur une presse taille-douce, avec une pression moins forte que pour la gravure en creux, et avec un habillage plus souple composé de un ou deux caoutchoucs mousse et de deux feutres pour protéger le rouleau.
La technique du carborundum convient très bien à la couleur et donne une grande richesse plastique de matières et de formes