“TRACES” : EXPOSITION AURÉLIE LAFOURCADE DU 23 AU 30 MARS 2024 AU CENTRE DE GRAVURE
“TRACES”, UNE CALLIGRAPHIE DE L’ÂME
Rendre compte du temps qui passe, des traces qu’il laisse sur la nature et sur l’humain, est un thème récurrent dans la démarche artistique d’Aurélie Lafourcade. L’érosion et les histoires qu’elle suggère, notre altérité, notre finitude et le mystère qui l’entoure sont des éléments fondateurs qui infusent son travail. L’accident, l’imperfection et l’expérimentation font partie intégrante de son processus de création. Aurélie Lafourcade est une artiste pluridisciplinaire. Elle aime à mixer les techniques et ne s’interdit rien qui puisse servir son propos. Les fils, tissus, papiers froissés, coulures, s’entremêlent et donnent naissance à des textures, des volutes qui dialoguent et suggèrent une délicate poésie de la vie. L’inconscient guide l’artiste dans l’acte de création. L’aléatoire, les encres qui se mêlent dessinent comme une calligraphie de l’âme…
PARCOURS
Aurélie LAFOURCADE, vit et travaille à Perpignan. Elle évolue pendant plus de deux décennies dans la production de films, entre Toulouse et Paris, période pendant laquelle elle pratique également la photographie et le modelage. En 2002 Aurélie part en Inde pour voir son père qui vit à Pondichéry. C’est un vrai choc esthétique, particulièrement concernant les murs colorés, décrépis et envahis de moisissures. Elle en prend des centaines en photo. De retour en France, elle part à “la chasse aux murs” et se constitue une base de données de photos de murs et de matières. En parallèle, elle s’inscrit à des ateliers pour dessiner des nus d’après modèle, le processus de création est en marche…
En 2010, Aurélie quitte Toulouse et pose ses valises à Perpignan. Elle suit les travaux de sa maison dans laquelle un atelier est prévu et poursuit sa vie professionnelle dans l’audio-visuel. Elle continue le dessin et photographie toujours les murs. En 2011, son père décède brutalement dans un accident. Elle retourne en Inde. Nouveau choc, cette fois, émotionnel. A son retour, elle décide de laisser toute la place à la création. Elle passe beaucoup de temps à travailler dans son nouvel atelier et commence à exposer ses œuvres. Sa première exposition remporte un vif succès et l’incite à poursuivre. Son travail s’inspire au départ de ses photographies de murs et de matières dans lesquels elle intègre subtilement ses dessins de nus à l’encre de chine. Puis sa technique évolue grâce à la gravure, discipline à laquelle elle se forme à travers plusieurs stages professionnels. Elle adhère à l’Association de graveurs Ex-Libris en 2016 et acquiert une presse en 2023. Elle enchaîne les expositions et poursuit sa pratique, nourrie par une grande curiosité et une envie inextinguible d’expérimentations dans le domaine de la création.